LES MOMENTS MUSICAUX DE L’ACADEMIE CLEMENTINE

Eglise Saint Georges – Cannes, le 13 mars 2009

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Wolfgang-Amadeus MOZART (1756–1791) Sonate KV 377  (Allegro – Thème et Variations)

Ludwig von BEETHOVEN (1770-1827) Sonate opus 30 n°2 (Allegro con brio – Adagio cantabile – Scherzo – Trio  Finale – allegro)

Serge PROKOFIEV (1891-1953) Cinq Mélodies opus 35a (Andante – Lento, ma non troppo – Animato, ma non allegro – Allegretto leggero e scherzando – Andante non troppo)

Claude DEBUSSY (1862-1918) Sonate (Allegro vivo –   Intermède – fantasque et léger – Finale – très animé)

Olivier CHARLIER, violon

Marika HOFMEYR, piano

Olivier CHARLIER : Sans jamais rechercher le tapage médiatique, Olivier Charlier s’est imposé comme un des principaux violonistes de sa génération. Sous un dehors de douceur et de modestie, il poursuit en fait un parcours exemplaire : Premier Prix du Conservatoire National Supérieur de Musique de Paris à 14 ans, couronné dans la foulée des lauriers internationaux les plus convoités (Munich, Montréal, Sibelius, Jacques Thibaud, Indianapolis, Young Concert Artists New York…), pris spontanément sous l’aile de monstres sacrés tels que Nadia Boulanger, Yehudi Menhuin et Henryk Szeryng, ce virtuose a connu un succès d’une fulgurante précocité.

Olivier Charlier peut, à juste titre, revendiquer son appartenance à l’école française de violon – celle de Jacques Thibaud, Ginette Neveu, Christian Ferras, et se vanter de la faire briller sur les scènes du monde entier.

Il a joué avec plus d’une cinquantaine d’orchestres français, aux premiers rangs desquels on trouve tous les orchestres parisiens (Orchestre National, Orchestre de Paris, Philharmonique de Radio France, Opéra, Ensemble Orchestral, Associations…), ainsi que tous les orchestres de régions (ONDIF, Lyon, Bordeaux, Toulouse, Lille, ONPL, Strasbourg, Montpellier, Cannes, Nice…).

Il est également l’invité régulier des grandes formations internationales : London Philharmonic, BBC Philharmonic, Hallé Orchestra, CBSO Birmingham, Symphonique de Berlin, Orchestres des Radios de Hambourg, Saarbrücken, Orchestre de Chambre du Württemberg, Bayerische Rundfunk, Tonhalle de Zurich, Nederlands Philharmonisch, Résidence de la Haye, Monte-Carlo, Prague, Zagreb, New York, Pittsburgh, Montréal, Québec, Mexico, Tokyo, Sydney.

Olivier Charlier poursuit avec discernement une carrière discographique, reflet de son éclectisme, comprenant entre autres (chez Chandos) les concertos de Dutilleux  » L’arbre des songes « , Lalo (Cto Russe et Cto en Fa), Edward Gregson, Gerard Schurmann (tous avec le BBC Philharmonic), celui de Roberto Gerhard (BBC Symphony), les deux Mendelssohn avec l’Orchestre Philharmonique de Monte-Carlo et Lawrence Foster (Erato), Saint-Saëns avec l’Ensemble Orchestral de Paris et Jean-Jacques Kantorow (EMI France).

En sonate, il a enregistré de nombreuses oeuvres françaises avec Jean Hubeau : Franck, Debussy, Saint-Saëns, Pierné, Vierne (Erato). Et avec le duo qu’il forme avec Brigitte Engerer : Schumann, Grieg, et Beethoven (Harmonia Mundi).

Olivier Charlier enseigne au Conservatoire National Supérieur de Musique de Paris, où il a succédé à son professeur Pierre Doukan en 1992.

Il est régulièrement invité au jury des concours internationaux : Munich, Hanovre, Indianapolis, Jacques Thibaud.

Marika HOFMEYR : Originaire d’Afrique du Sud, elle obtient un prix d’excellence du Mozarteum de Salzburg ainsi que le « Kammermusik diplom » avec félicitations du jury. A Vienne, elle remporte le prix du Ministère Autrichien de la Recherche et des Universités. Lauréate de la Fondation Menuhin en 1992, elle remporte en 1996 le premier prix du concours de musique de Chambre de l’A.F.A à New York avec le trio Cavatine. Egalement passionnée par l’accompagnement de chant choral ou de récital de Lied, elle joue depuis 1999 régulièrement avec les Solistes de Cannes.

COMMENTAIRES SUR LES OEUVRES JOUEES

Wolfgang-Amadeus MOZART (1756 – 1791) – Sonate KV 377

Le catalogue complet de Köchel mentionne 43 sonates pour violon et piano. Celle-ci fait partie des quatre sonates écrites à Vienne pendant l’été 1781, connues sous le nom de « Auernhammer Sonatas ». Comportant trois mouvements, elle est dédiée à Josepha von Auernhammer, à laquelle Mozart donnait chaque jour des leçons de piano. Agée de 21 ans et Mozart de 35, elle en tomba éperdument amoureuse.

Ludwig von BEETHOVEN (1770 – 1827) – Sonate n° 7 en ut mineur, op. 30 n° 2

Composée en 1802 et dédiée à l’Empereur Alexandre Ier de Russie. Pendant cet été 1802, passé dans le village d’Heiligenstadt, Beethoven ne cessera de lutter contre ses obsessions suicidaires, sa surdité ne lui laissant plus d’espoir de rémission. « Pas de repos ! je veux saisir le Destin à la gueule, il ne réussira sûrement pas à me courber tout à fait » (lettre écrite en 1801 à son ami Wegeler. Le thème principal de cette sonate semble préfigurer la 8ème Symphonie, écrite dix années après.

Serge PROKOFIEV (1891 – 1953) – Cinq Mélodies opus 35a

Ces « mélodies sans paroles » furent composées en 1920, alors que Prokofiev se trouvait en Californie, pour la cantatrice Nina Kachitz, qui les créa à New York le 27 mars 1921, Prokofiev lui-même étant au piano. Il les transcrira pour violon et piano en 1925, aidé pour cela par le grand violoniste polonais Paul Kochansky, alors professeur à la Julliard School de New York, qui en donnera une magistrale interprétation.

Claude DEBUSSY (1862 – 1918) – Sonate n° 3 en sol mineur

Debussy composa trois sonates instrumentales à la fin de sa vie, dédiées toutes les trois à sa seconde femme Emma Bardac. Terminée en 1917 à Arcachon, la première audition de cette pièce eut lieu le 5 mai 1920 à la Salle Gaveau à Paris. Debussy au piano accompagnait le jeune violoniste Gaston Poulet. Ce fut sa dernière apparition publique.