« Clémenceau, le Tigre et l’Asie » jeudi 18 septembre à 15 heures
Visite accompagnée et commentée par Valérie Leferme conférencière du Patrimoine
Pour notre premier rendez-vous de l’année, nous nous sommes retrouvés devant l’entrée de ce magnifique musée des arts asiatiques.
Nous étions 24, attendus par Valérie Leferme, conférencière du Patrimoine.
Avec elle nous avons parcouru cette riche exposition, découvert un Clémenceau méconnu, attachant, volontaire, têtu dans ses prises de position, ne s’avouant jamais vaincu.
Quelle vie ! homme politique, médecin, collectionneur acharné, fondateur d’un journal « L’Homme Libre », tellement censuré au début de la première guerre mondiale qu’il le rebaptisera « L’Homme Enchaîné », il est l’auteur de la fameuse formule « J’accuse ».
Grand ami de Monet, grand voyageur, les Etats-Unis où il vivra 4 ans, mais surtout l’Asie où il ira à la rencontre d’une civilisation et d’une spiritualité qui l’ont toujours attiré et passionné. Ceylan, la Birmanie, la Malaisie et Singapour avant de gagner l’Inde où, fasciné par le Bouddha, il s’est rendu sur les lieux saints du bouddhisme.
Cette exposition nous montre une grande partie de sa collection, dont une partie fut dispersée en 1894 lors du scandale de Panama, et qui compta jusqu’à 6.000 objets.
Estampes, peintures, kôgôs ou boîtes à encens japonais, masques, céramiques, mais aussi photographies, quelques toiles de son grand ami Monet, objets et ouvrages lui ayant appartenu, notamment son ouvrage « Au soir de la pensée » écrit deux ans avant sa mort, sorte de testament spirituel.
Il conserva la plupart de ces objets jusqu’à la fin de sa vie, dans sa maison de Saint-Vincent-sur-Jard en Vendée et dans son appartement parisien, devenu musée Clemenceau, notamment les 500 petites boîtes à encens (kôgô) parmi les 3100 que Clemenceau accumula toute sa vie, aujourd’hui conservées au musée des Beaux-Arts de Montréal et présentés aujourd’hui dans l’exposition, une exceptionnelle vitrine.
Mais, loin d’accumuler les objets dans un seul but esthétique, Clemenceau voulait comprendre leur signification profonde, s’imprégner du sens et de la pensée dont ils étaient issus, raison de son pèlerinage sur leurs lieux de création.
Quelques idées pour mieux connaître cette face cachée du « Tigre » :
Visiter à Paris le Musée Clémenceau 8, rue Franklin, le musée d’Ennery 59, avenue Foch, sa maison et son jardin au bord de l’océan de Vendée.
Musée des Arts asiatiques
405, promenade des Anglais
Nice
Surnommé «le Tigre», Georges Clemenceau s’inscrit dans l’histoire comme l’une des figures politiques les plus importantes de son temps. Celui qui ne fut pas seulement homme d’État et chef de guerre nourrissait une véritable passion pour l’Asie, ses arts, ses civilisations, ses religions. L’exposition est consacrée à cet aspect méconnu de l’homme illustre, grand collectionneur d’objets asiatiques.
Axée sur sa découverte de l’Inde et du bouddhisme, sur l’orientalisme et son intérêt pour l’Asie, la collection de Clemenceau rassemble quelque 800 objets dont une partie fut dispersée en 1894 lorsque, frappé par le scandale de Panama, Clemenceau dut se résoudre à vendre sa collection aux enchères. Estampes, peintures, kôgôs ou boîtes à encens japonais, masques, céramiques, mais aussi photographies sont les témoins de cette passion pour les arts de l’Extrême-Orient.
Loin d’accumuler les objets dans un seul but esthétique, Clemenceau voulait comprendre leur signification profonde, s’imprégner du sens et de la pensée dont ils étaient issus. Clemenceau, le Tigre et l’Asie, révélera comment cet homme, orientaliste, promoteur du dialogue des cultures, contribua à diffuser la connaissance de l’art et des civilisations de l’Asie auprès du public français.