• Mardi 17 juin  à 20 heures 30 : Concert à Saint Georges

     

    27, avenue du Roi Albert – CANNES

     

    Les Moments Musicaux de l’Académie Clémentine

     

     

  • EXPRESSIONS XX et I

     

    « Cordes »

     

    Hommages aux cordes, vocales, frottées ou pincées

     

     

    Suzanna Rosander, voix – Ihab Azzeldin, oud et voix

     

    Véronique Sulbout, guitare – Mariko Baujard, violon

     

    Mislava Bensaid, violon – Vanessa Leteuré, alto

     

    Alain Baldocchi, alto – Florence Laugénie, violoncelle

     

     

    Un voyage musical, de l’Allemagne au bassin méditerranéen et sa musique arabo-andalouse.

  • Voir le compte rendu ci-dessous
  • Voir le détail du programme  et les commentaires sur les oeuvres jouées ci-dessous
  • Le tarif est de 10 euros pour les membres de l’association qui peuvent réserver directement  auprès de l’association en téléphonant à notre Trésorière Claude Moll au  06.26.42.30.65  ou par mail :  ac.clementine@orange.frA l’issue du concert, rafraîchissement en compagnie des artistes sur le parvis de l’église.
  • Expression XX et I logo
  • Capture d’écran 2014-04-21 à 18.45.32

 

Concert Expressions XX et I

17 juin 2014

« CORDES »

 

Compte rendu

Nice-matin Cordes 17.04.14

Un bel hommage aux cordes, le titre du concert a été respecté tout au long de la soirée.

Une assistance attentive et presque recueillie pour ce moment musical un peu inhabituel, sortant des sentiers battus de ce que l’on appelle « la musique classique ».

Ils étaient huit musiciens et une «  conteuse », les poètes étaient au rendez-vous entre chaque pièce, choisis et dits par Marybel Dessagnes, présidente de l’association Expressions XX et I.

Après une brève présentation de cette association, les musiciens se sont succédé en différentes formations : solistes, duo, trio et quatuor.

Quelques moments forts, quand Alain Baldocchi a joué une sonate d’Hindemith en 5 mouvements d’Hindemith, une musique difficile dans laquelle il se donne entièrement, un très joli duo violoncelle/guitare pour une sonate de Radamès Gnattali.

Et puis l’apparition au fond de l’église du oud de Ihab Ezzeldin et de la voix de Suzanna Rosander, un dialogue arabo-néerlandais, improvisé sur le thème de l’amour et de l’espoir, un bien joli et émouvant moment.

Nous avons eu une vraie satisfaction en voyant l’église très bien remplie, avec la présence de Thomas de Pariente, nouvel adjoint à la Culture dont c’était la première visite, et pas la dernière il nous l’a promis !

Une incitation sans doute à proposer au public de temps en temps des musiques nouvelles, à satisfaire une curiosité des notes d’aujourd’hui, une demande qui existe bel et bien cette soirée en a été la preuve.

Merci de votre présence.

Capture d’écran 2014-06-21 à 07.35.29 Capture d’écran 2014-06-21 à 07.35.44 Capture d’écran 2014-06-21 à 07.35.58 Capture d’écran 2014-06-21 à 07.36.11

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Bon été et rendez-vous le samedi 4 octobre à Notre-Dame de Bon Voyage, pour une ballade autour d’un petit prince.

ZIAÂD, 5 zelliges sur des thèmes arabo-andalous pour Oud et Alto de Marybel DESSAGNES (2013)

Oud et voix: Ihab EZZELDIN – Alto: Alain BALDOCCHI

 

« ZIAÂD” est une oeuvre constituée de cinq miniatures représentées par des partitions en forme de           « Zelliges ». Il s’agit d’une confrontation entre la musique traditionnelle arabo-andalouse et la musique contemporaine.
Chaque « Zellige » (=mosaïque faite de motifs arabo-andalous), ici dessinés par Nadège VIGUIÉ, fille de la compositrice, constitue une paire: une pour l’alto et une pour le oud, dont l’assemblage est librement choisi par les deux musiciens. Il s’agit donc d’une forme ouverte, où chaque interprétation diffèrera.

Les éléments musicaux sont composés par Marybel DESSAGNES, empruntés au folklore traditionnel arabo- andalou, et aussi à la musique de son père, Gontran DESSAGNES, lui-même compositeur pianiste et chef d’orchestre, inspiré par cette tradition. En effet, ancien Directeur du Conservatoire d’Alger, Gontran DESSAGNES a oeuvré pendant toute sa carrière à la réunification des peuples musulmans et européens, notamment en créant en Octobre 1946 des classes de musique arabo-andalouse, un orchestre classique arabo-andalou sous la direction d’Ahmed SERI, avec des programmes en français et en arabe donnant la traduction de poèmes chantés.

Marybel DESSAGNES a voulu modestement en écrivant « ZIAÂD » rendre hommage au grand visionnaire qu’était son père, à cette tradition de terres où ses origines familiales ont pris racine, à cette civilisation arabo-andalouse à l’art tantôt mélancolique, ardent, mystique et foisonnant. Puisse cette confrontation géographique et temporelle vous toucher, comme cette plongée dans un passé familial lointain et inconnu l’aura interrogée et émue.

www.marybel-dessagnes.eu

 

TIENTO pour guitare de Maurice OHANA (1957)

Guitare: Véronique SULBOUT

 

Né le 12 juin 1913 à Casablanca, Maurice Ohana a fait presque toutes ses études musicales en France, tout en poursuivant ses études classiques. Il s’orienta quelques temps vers l’architecture qu’il abandonna pour se consacrer entièrement à la musique.

Très jeune, il débute comme pianiste au Pays Basque où sa famille est fixée ; sa carrière reste prometteuse jusqu’à la guerre qui va l’entraîner loin du monde musical mais aussi l’y ramener, à Rome, où il est l’élève et ami d’Alfredo Casella à l’Académie Sainte-Cécile.

Sitôt démobilisé, il se fixe à nouveau à Paris en 1946. C’est à cette époque que ses premières œuvres sont connues en France. Il fonde, avec trois amis, le « Groupe Zodiaque », qui se propose de défendre la liberté d’expression contre les esthétiques dictatoriales alors en vogue. Et jusqu’à ce jour, il continue à faire sien le manifeste de ces combats de jeunesse.

Fidèle à ses origines andalouses, tout en élargissant leur essence musicale à des dimensions universelles, Maurice Ohana a progressé vers une synthèse où l’on retrouve les recherches et les préoccupations de la musique actuelle. Tout d’abord en ce qui concerne la gamme, qu’il libère du carcan diatonique, du rythme qu’il tend à affranchir de la barre de mesure, et des techniques vocales qu’il ramène vers leurs vertus originelles, hors de l’empire du bel canto.

Pianiste dès son enfance, il a conservé une prédilection pour cet instrument mais a aussi contribué à enrichir divers domaines instrumentaux, notamment la percussion, par des ouvrages comme le « Silenciaire », les « Quatre Etudes », devenues un classique, des pièces pour la nouvelle guitare à dix cordes, ou des œuvres vocales telles que « l’Office des Oracles » pour trois groupes vocaux et instrumentaux, « Cris » pour 12 voix et « Sibylle » pour voix, percussions et bande, qui révèlent un tempérament résolument novateur dans tous les domaines sonores.

En ce qui concerne Tiento de 1957, il y a deux significations possibles pour ce titre qui fait référence à la fois aux « Tientos » ou « Ricercares » de Cabezon — recherches, essais sur l’orgue ou le clavecin  — et à un genre flamenco originaire de Cadix, au rythme très complexe, dérivant du rythme épitrite grec qui fut celui des Saturnales antiques. Deux directions de travail : recherches sur l’écriture de la guitare, instrument qu’Ohana avait encore peu exploré, et recherches de transposition de l’esprit du flamenco. L’auteur, qui voit dans le clavecin et la guitare deux instruments de même caractère, a transcrit le Tiento pour clavecin.

 

 

SONATE N° 1 OPUS 25 pour alto de Paul HINDEMITH (1922)

I. Breit (s’enchaîne avec le II.)
II. Sehr frisch und straff
III.Sehr langsam
IV. Rasendes Zeitmass. Wild. Tonschönheit ist Nebensache
V. Langsam, mit viel Ausdruck
Alto: Alain BALDOCCHI

 

Paul Hindemith commence des études d’alto à l’âge de neuf ans à Francfort et entre à quatorze ans à la Hochschüle für Musik de Francfort. Son père est tué durant la Première Guerre mondiale. Il mène une carrière d’interprète parallèlement à une activité de compositeur. Il joue de 1915 à 1923 à l’opéra de Francfort. De 1921 à 1929, il est l’altiste du fameux quatuor Amar au sein duquel il milite activement en faveur de la musique d’avant-garde. Dès 1927, il est nommé professeur de composition au conservatoire de Berlin, puis en Suisse où il finit par émigrer en 1938, après avoir entretenu des relations compliquées avec les autorités nazies, bien qu’ayant accepté certaines fonctions officielles comme d’être membre de la Chambre de la Musique du Reich. En 1940, il part aux États-Unis où il enseigne à l’université Yale, comme professeur de composition, de 1940 à 1953. Il y obtient la nationalité américaine en 1948. Il rentre en Europe après la guerre. Il retourne fréquemment en Allemagne fédérale jusqu’à sa mort à Francfort.

Sa rythmique, désignée sous le nom de Motorik (« motorisme »), est percutante et se veut, à l’instar de la machine, obsédante. Elle se fait l’écho de l’ère industrielle, Hindemith répugnant à la sentimentalité, à la subjectivité et à la psychologie. Ainsi, entre musique moderne et musique néoclassique, signe-t-il une musique très personnelle qui a pu être qualifiée de Gebrauchsmusik (musique utilitaire). Son œuvre est particulièrement riche, comptant plus d’une centaine de compositions et touchant à tous les genres.

Sonate de Radamès GNATTALI (1969)

1- Allegro comodo

2- Adagio

3- Con spirito 

Guitare: Véronique SULBOUT

Violoncelle: Florence LAUGÉNIE

 

Radamès Gnattali (1906 Porto Alegre -1988 Rio de Janeiro) est un pianiste brésilien, chef d’orchestre de la radio, et compositeur. Ce musicien appartient à une génération de  compositeurs brésiliens dont le travail est caractérisé par le mélange des rythmes typiques avec des éléments du jazz et de la musique classique. Ce  métissage de styles traditionnels, populaires et classiques se trouve dans le travail de nombreux compositeurs argentins comme Alberto Ginastera et Astor Piazzolla, ou comme le brésilien Heitor Villa-Lobos,  le compositeur mexicain Carlos Chavez et le compositeur américain Aaron Copland pour n’en nommer que quelques-uns. La guitare occupe une position de premier plan dans l’oeuvre de Gnattali, avec six compositions solo, trois concertos en solo, trois concertos en duo et de nombreuses oeuvres de musique de chambre. Parmi ces dernières, la Sonate pour violoncelle et guitare, composée en 1969, est la plus connue aujourd’hui. Construite en trois mouvements, classiquement de

forme sonate, la Sonate de Gnattali contient des éléments harmoniques mélodiques et rythmiques propres à ce style de composition éclectique.

 

DIALOGUES DE CORDES  (2014 Création Mondiale)

Voix: Suzanna ROSANDER

Oud et voix: Ihab EZZELDIN

 

Ce dialogue  vient d’une rencontre artistique insolite et originale: il s’agira d’une composition  » de l’instant » en temps réel  en arabe littéraire et néerlandais pour cordes vocales et cordes pincées, sur les thématiques de la paix, de l’amour, de la mère et de l’espoir.

 

TIERKREIS, six signes zodiacaux  pour quatuor à cordes de Karlheinz STOCKHAUSEN (arrangement Marybel DESSAGNES) (1975/2012)

I. Verseau

II. Poisson
III. Cancer

IV. Lion

V. Vierge

VI. Scorpion

Violon: Mariko BAUJARD

Violon: Mislava BENSAID

Alto: Vanessa LETEURE

Violoncelle: Florence LAUGENIE

 

 

Karlheinz Stockhausen disparu en 2007, c’est le XXe siècle qui s’éloigne de nous. Sa puissance créatrice, son utopie donquichottesque, son pragmatisme professionnel, son aptitude à l’autopromotion, son esprit visionnaire et son intransigeance souvent provocatrice, font de lui une figure hors du commun, mais ne manquent pas non plus de nous poser quelques questions. Si toute sa personnalité semblait tendre vers la conquête d’un au-delà, il me semble pertinent aujourd’hui de scruter comment, « au-delà » de cette personnalité, émerge cette œuvre riche, diverse, mais parfois déroutante.

Une famille de souche paysanne. Une enfance marquée cruellement par la guerre : mère internée en 1932 puis assassinée en 1941, victime de la politique nazie d’euthanasie des handicapés mentaux, père engagé volontaire dans la Wehrmacht et disparu sur le front de l’Est en 1945. Engagé comme brancardier à seize ans en 1944, pianiste de bar, travail en usine, petits boulots pour gagner sa vie parallèlement à des études brillantes à l’université de Cologne. En 1951, aux cours de Darmstadt, il fait la rencontre du compositeur belge Karel Goeyvaerts, qui semble avoir exercé une forte influence théorique sur lui, mais dont le nom n’est curieusement jamais mentionné. Il passe une année dans la classe d’Olivier Messiaen au Conservatoire de Paris qui reconnaît en lui « un génie », selon ses propres termes. Il y fait la connaissance de Pierre Boulez qui deviendra bientôt son alter ego en France. Stockhausen fait aussi un bref séjour au Studio d’Essai de Pierre Schaeffer avec lequel il rentrera très vite en conflit. Très rapidement, il se fait remarquer comme l’un des compositeurs les plus remarquables de toute sa génération et, en l’espace de cinq ans, ce jeune orphelin de guerre devient un compositeur de tout premier ordre en Europe et bientôt dans le monde.

Il s’établit près de Cologne, et participe à toute l’aventure musicale de l’après-guerre : le sérialisme, la musique électronique, la musique aléatoire, les œuvres spatialisées. Il enseigne, constitue son propre groupe de musiciens (à l’image des groupes pops), compose des œuvres dont les dimensions échappent peu à peu aux dimensions habituelles des concerts. On le décrit volontiers comme une sorte de gourou, visionnaire, autoritaire et mégalomane. Les anecdotes pleuvent sur son compte car il n’évite pas les déclarations provocatrices. Il provoque un tollé en affirmant que les attentats du 11 septembre constituent la plus grande œuvre d’art jamais réalisée avant d’affirmer qu’il s’agit du chef-d’œuvre de Lucifer, donc du Mal, qu’il ne cautionne pas. Il est profondément catholique, ouvertement polygame, et ne cache pas ses attirances pour les croyances mystiques, les philosophies orientales et même les extraterrestres.

 

Décrit par un critique comme une  « naïveté mélodique », Tierkreis s’est avérée  être la composition la plus populaire de Stockhausen. Tierkreis a été écrit au départ pour des boîtes à musique jouées par 6 percussionnistes pour une pièce de théâtre  intitulé Musik im Bauch . Stockhausen a utilisé les mélodies Tierkreis dans la section centrale de Sirius (1975-1977), une heure et demi de long opéra de chambre pour soprano et voix de basse, trompette, clarinette basse, et huit canaux de la musique électronique .

 

 

 

 

 

 

L’association EXPRESSIONS XX et I a vu le jour en février 2011 grâce à une convergence d’idées, d’efforts, et de travail d’un groupe de musiciens professionnels pour la plupart professeurs au Conservatoire à Rayonnement Départemental de Cannes et/ou solistes à l’Orchestre Régional de Cannes PACA, et de compositeurs provenant du monde entier.

Elle compte actuellement plus d’une trentaine de membres, dont près d’un tiers de compositeurs. Mon idée initiale, en tant que compositrice, était de mieux faire apprécier la musique de chambre des XXème et XXIème siècles, souvent mal ou peu connue d’une grande partie du public, pourtant mélomane. EXPRESSIONS XX et I s’est donné pour but de diffuser et rendre accessibles ces répertoires, notamment par des conférences, ateliers, et évènements ou concerts à thèmes commentés.

 

Marybel DESSAGNES, présidente

 

http://expressions-vingt-et-un.fr/